loin loin loin

Il arrive un moment, où, déracinée de tout passé, il faut se battre pour envisager l'avenir, et même peut-être le présent.
Pourquoi être là, pour quoi faire ?

ORIGINES

Personne n'existe dans le vide. Tout ce qui nous concerne, notre lieu et notre mode de vie, est inextricablement lié à la manière dont vivaient nos ancêtres. Attachés à nos prédécesseurs par des formes, des principes et des rythmes distinctifs, nous appartenons à des sociétés qui oscillent en permanence entre leur avenir et leur passé. Nous n'échapperons jamais à l'histoire et à la tradition.

Juin : c'est l'hiver

Certains diront que les gens des tropiques sont bien frileux, mais je vous assure qu'il fait vraiment froid. Nous avons mis les couettes sur nos lits, et je lutte contre un mauvais rhume avec de l'essence locale de niaouli.
Félix boit maintenant son biberon depuis un séjour à Nouméa; où il a aussi rencontré un osthéopathe qui l'a "miraculeusement" guéri d'un torticolis de naissance.
Igor est revenu de Washington enchanté...
Quant aux filles, elles étaient contentes de retourner à l'école après 2 semaines de vacances au loin. On dirait que c'est vraiment chez elles, Hienghène.

C'était il y a 20 ans...

Jean-Marie Djibaou était assassiné...
C'était ce week-end : une grande fête était organisée en son honneur. Pour nous, une grande occasion de découvrir la fête au sens canaque, leur merveilleuse organisation, et sens de fraternité...
Avez vous déjà vu des fêtes de plusieurs centaines de personnes où toute la nourriture est "gratuite" ? Voilà. vous y êtes. La société canaque est si reliée par les coutumes et le sens du service, qu'ici l'argent a une autre valeur, et l'échange une autre valeur que les sonnants et trébuchants francs pacifiques. Mieux vaut s'échanger des bouts de tissus, des monnaies canaques, des paquets de riz, du service...
En attendant, alors que des calédoniens de Nouméa n'auraient jamais osé ni voulu prendre la route de Hienghène ce week-end, nous nous sommes retrouvés invités au beau milieu d'une fête canaque où politique et alcool etaient interdits.
Nous étions invités à déguster la tortue, et tous les autres plats issus des richesses du pays (n'oublions quand même pas le ketchup sur les saucisses et boulettes de viandes du congélateur...)
Et les danseurs... imitant "les oiseaux qui font l'amour", ou la vie de la "frégate", ou les chasseurs avant qu'ils partent en chasse...

François et Lucien reviennent de Nouvelle Zélande

Aujourd'hui les filles sont fort excitées de retrouver leur père. Evidemment, le bébé ne se doute de rien, mais une présence masculine le changera surement
Je suis montée au belvédère, il ya de nouvelles floraisons dans la forêt : des yeux de Suzanne orange aux yeux noirs; et un arbre aux fleurs blanches au nom bien mystérieux. En haut, 3 élèves de l'internat profitaient de leur mercredi après-midi en se prenant en photo, criant des messages et écoutant de la musique sur leur mobilis.
Les enfants de la SIC quant à eux ont créé le club des 6; en construisant une cabane sous la maison de Madame Zuppino.

Les petits hommes masqués

Un mois d'avril à Hienghène, cela ressemble à la fin d'une saison très chaude, très pluvieuse. Cela ressemble à une libération. Cela ressemble à la fin des moustiques à chaussettes, la fin de la dengue, la fin des petits hommes masqués et leurs machines à pulvériser du pétrole. Cela ressemble à une tranquilité (re)trouvée; celle d'une certaine routine. (pas mal pour une famille, de se poser de temps en temps !)

L'installation des métropolitains

Au début du blog,
c'était bleu, gris et vert.